Mardi 27 juin, jour de l’annonce des résultats d’affectation post-3ème pour la rentrée prochaine, des centaines de familles de collégien.nes de l’académie ont découvert que leur enfant était sur « liste supplémentaire » pour entrer en seconde professionnelle ou en CAP en lycée professionnel.
En Ille-et-Vilaine la situation est très problématique : plus de 630 élèves de troisième, y compris des élèves en enseignement adapté, sont dans l’attente, et pour beaucoup sans espoir d’amélioration faute de place en voie professionnelle.
Le Rectorat et la Région font valoir un nombre de « places vacantes » au niveau académique. Mais ils ne prennent pas en compte le choix des élèves de 14 ans et leur mobilité : comment expliquer aux familles que leur enfant doit choisir finalement un lycée maritime parce qu’il reste des places à Paimpol alors qu’au départ ce dernier souhaitait aller dans un Bac Pro cuisine à Rennes ou conducteur/trice routier-marchandise à Guer ?
Difficile de demander à des jeunes de changer totalement de projet de formation professionnelle en 48h. C’est pourtant ce qui a été demandé aux familles des élèves « sans solution », avec un choix à faire entre le jeudi 29 et le vendredi 30 ! Quelle éthique vis-à-vis de ces familles ? Quelle considération ?
Les personnels des établissements d’origine des élèves et les Centres d’Information et d’Orientation (CIO) contactent toutes les familles concernées pour les accompagner, mais ils n’ont la plupart du temps pas de solution à proposer. La responsabilité du problème incombe entièrement au Rectorat qui met les familles devant le fait accompli. Elle incombe également à la Région Bretagne qui n’a toujours pas créé les formations nécessaires dans les lycées professionnels publics. Ironie de cette situation : même dans les formations dites à fort potentiel « adéquationiste », le manque de place est aujourd’hui criant.
La FSU dénonce ces conditions faites aux élèves, aux familles, ainsi qu’aux équipes éducatives qui les accompagnent. Elle demande des explications sur le manque d’anticipation de la situation. Surtout, elle exige des places en nombre suffisant dans les formations afin d’accueillir tou.tes les élèves à la rentrée prochaine dans des conditions dignes.
Contacts
SNES-FSU : Florence DAVID 06 80 59 48 63
SNUEP-FSU : Ronan OILLIC 06 88 31 50 59
FSU Bretagne : JM CLÉRY 06 78 39 72 68