Le ministère n’a tiré aucune leçon des différentes vagues et porte aujourd’hui la lourde responsabilité de la désorganisation alarmante dans les lycées professionnels, SEP, SEGPA et ÉREA.
Alors que depuis décembre tous les experts s’accordent à alerter sur la forte contagion du nouveau variant, il a fallu attendre cette semaine pour que le ministre daigne accorder des dotations de masques chirurgicaux – qui n’arriveront sûrement qu’après le pic annoncé de cette nouvelle vague. Il refuse toujours d’acheminer des masques FFP2 réclamés par les organisations syndicales pour les personnels fragiles ou qui le souhaitent. Il persiste à dénoncer les collectivités territoriales sur le manque de matériels, comme les capteurs de CO2 ou la sécurisation des ateliers, plutôt que de prendre la main et dédier des moyens pour protéger les personnels, ce qui relève de sa compétence.
La scolarité de nos élèves est mise à mal elle aussi avec des consignes d’isolement souvent incompréhensibles et le refus du ministère de rédiger un texte réglementaire pour réduire le nombre de semaines obligatoires de PFMP pour l’obtention des diplômes – à l’instar de ce qui existait en 2021.
Cette absence de volonté de protéger les personnels et les élèves implique que nos lycées professionnels, SEP, SEGPA et ÉREA se vident au fur et à mesure des jours. Les vies scolaires sont fortement touchées générant des difficultés colossales de gestion des établissements et d’internats. Les personnels d’entretien, pourtant essentiels et en première ligne depuis le début de la pandémie, ne sont pas mieux protégés. Les enseignant·es isolé·es ne sont pas remplacé·es notre ministre ayant choisi de ne mettre aucun moyen sur les remplacements de courte durée. Il continue d’ailleurs à détruire des postes d’enseignant·es et instaure une atmosphère de mépris et de défiance.
Presque aucun·e candidat·e ne postule sur les contrats courts proposés en ce moment : les conditions de travail, l’absence de protection et les salaires très bas sont des éléments qui mettent forcément à mal l’attractivité de nos métiers.
Le SNUEP-FSU exige des moyens de protection rigoureux pour les élèves et les personnels, des budgets supplémentaires pour sécuriser les classes et les ateliers, des moyens de prévention dont des autotests, un texte réglementaire pour les élèves qui ne peuvent effectuer leur PFMP et un collectif budgétaire pour engager immédiatement des pré-recrutements de PLP.
Le SNUEP-FSU avait anticipé ce marasme scolaire en déposant un préavis de grève pour soutenir toutes les actions locales qui se sont déroulées depuis la rentrée, qui s’amplifient et qui vont encore s’élargir dans la semaine à venir.
Dans le contexte actuel, le SNUEP-FSU appelle maintenant les personnels des lycées professionnels, SEP, SEGPA et ÉREA à se mettre en grève ensemble le jeudi 13 janvier.
Le communiqué intersyndical d’appel à la grève le 13 janvier en pdf
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